Michaux déboute la société du spectacle : ses images, sa voix, ses extérieurs ne sont pas à vendre ; les prix, il n’en veut pas. Quelles en sont les raisons ? Le “non“ de Michaux ne provient pas du seul esprit de contradiction, mais constitue un moyen au service d’une fin bien spécifique. « Je peins pour me déconditionner », « J’écris pour me parcourir. […] ».
Nous étudierons l’influence sur Michaux de la philosophie taoïste du non-agir, de la théorie freudienne de la sublimation (“Non“ est un meurtre sublimé », écrit-il) et de la philosophie du “non“ développée par Bachelard. Il s’agira à chaque étape d’en revenir à l’oeuvre graphique, au plus près de la ligne qui rêve.
Baldine Saint Girons, Membre de l’Institut universitaire de France et Professeure de philosophie émérite à Paris Ouest, a centré ses recherches sur le sublime. Sa thèse, Fiat lux – Une philosophie du sublime, a reçu le Prix international d’esthétique Morpurgo-Tagliabue.
Elle est aussi commissaire d’expositions et auteur d’une quinzaine d’ouvrages, traduits en plusieurs langues, notamment Victor Hugo, le génie et la montagne, Le sublime de l’Antiquité à nos jours, Les marges de la nuit (Pour une autre histoire de la peinture), L'Acte esthétique.
Cette conférence est organisée dans le cadre de l’exposition Henri Michaux. Face à Face, présentée jusqu’au 21 mai 2017.
Exposition réalisée par le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, en partenariat avec la Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles, avec le soutien de TOTAL SA. Présentée jusqu’au 21 mai 2017.
Invitation valable pour deux personnes
dans la limite des places disponibles Réservation indispensable : 01.53.01.96.96 ou reservation@cwb.fr Pour toute information : 01.53.01.96.92 ou artsplastiques@cwb.fr